Lors d’une perquisition au siège de la FICT, l’Autorité de la concurrence, une institution indépendante du Gouvernement qui dispose de véritables pouvoirs de police et d’enquête, aurait copié le contenu des ordinateurs afin d’étayer ses soupçons.
« Si cette entente sur le prix des jambons sans nitrites est confirmée par l’Autorité de la concurrence, elle est tout simplement scandaleuse. foodwatch se bat depuis des années, avec la Ligue contre le cancer et Yuka, pour faire interdire les nitrites ajoutés qui favorisent le développement de certains cancers. Et depuis des années, la FICT et de nombreuses grandes marques s’y opposent, tout en tenant les rennes d’un marché à deux vitesses. On a le jambon sans nitrites pour les plus riches et les produits avec des additifs nitrés moins chers : donc les risques de cancer accrus pour les pauvres. », commente Camille Dorioz, responsable de campagnes de foodwatch.
La FICT représente les intérêts d’industriels de la charcuterie tels que Herta, Fleury Michon, Aoste ou Madrange.
Près de 528.000 personnes ont signé la pétition foodwatch / Ligue contre le cancer / Yuka exigeant l’interdiction des nitrites ajoutés dans notre alimentation.
La semaine dernière, foodwatch, Familles rurales, UFC-Que Choisir et CLCV avaient alerté sur le manque de transparence derrière les prix et l’inflation et sur les profits indécents et opaques de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution.
Face aux multiples tentatives d’intimidation de la FICT et de ses membres ces dernières années pour faire taire la mobilisation citoyenne contre les additifs nitrés, cette enquête de l’Autorité de la concurrence braque les projecteurs sur le fait que ce lobby ne reculerait devant rien pour écouler ses produits.